Résumé des scènes

de la version longue

 

 

 

Scène 1

 

Vernissage de l'exposition d'Ariane

 

Introduction: vernissage d'exposition des tableaux d'Ariane. Aucun homme dans le public. Suite à la suggestion de Véronique, plusieurs amies d'Ariane conviennent de se réunir autour d'un banquet avec un thème central, l'évocation de toutes les âneries que les hommes ont dit sur les femmes. Véronique exclut les hommes, Marie, au contraire, demande qu'au moins un soit présent, comme témoin. Il devra être nu.

 

Premier conflit entre Camille et Géraldine. Puis Magali entre dans le groupe et se présente comme une ancienne religieuse.

 

Scène 2

 

Cave

 

Camille fait des allusions au symbolisme de la grotte où se tiendra le banquet. Ariane annonce que l'homme nu - son modèle - est sous la table, caché par la nappe. Quel est le sens réel de sa présence?...

 

Magali qui a accepté de se joindre à ce banquet, est venue habillée en nonne. Elle "se confesse" et critique la religion catholique qui donne aux femmes le sentiment que leur corps est sale et la femme irrémédiablement coupable. Pour Marie, il n'y a pas de doute: la Bible a été écrite par les hommes.

 

Scène 3

 

Le banquet commence par le Velouté aux asperges.

 

Ariane présente le menu qu'elle a préparé. Pour équilibrer les propos "macho" des hommes qui, pour les Chinois, correspondraient au principe yang, tous les plats du banquet seront "féminins", yin. Toutefois, le menu ne sera pas chinois.

 

Après les citations anti-féminines de la Bible et de Joseph de Maistre, Marie cite des poètes qui vénèrent la femme et son rôle d'inspiratrice. Par dérision elle conclue par une information médicale.

 

Scène 4

 

Une entrée « yin »: Moules au gingembre.

 

Géraldine enchaîne par opposition: face aux catholiques orthodoxes, elle cite Joseph Proudhon, socialiste libertaire, tout aussi outrageusement anti-féminin. Pour lui également les femmes, surtout celles qui veulent la liberté et l'indépendance, sont impures et folles. Camille bondit, mais doit se rendre à l'évidence: Proudhon est indéfendable.

 

Scène 5

 

Un toast russe pas très amical à la « gloire » dex deux Joseph, Proudhon et de Maîstre.

 

Camille continue sur les philosophes, notamment Montaigne, Burke, Kant, Diderot, Nietzsche, Schopenhauer, Kiekegaard, Fichte, Derrida, Sartre, de Beauvoir.

 

Marie voudrait défendre ses illusions sur les philosophes – et sur les hommes en général. Néanmoins, elle ironise sur leur misogynie en chantant la Chanson d'Emmanuelle Kant.

 

Géraldine découvre le talon d'Achille de Camille et quand elle l'entend critiquer Sartre, elle n'en croit pas ses oreilles. Visiblement, elles ne s'opposent pas sur tout...

 

 

 

 

Scène 6

 

Le banquet est entre parenthèses.

 

Des extraits d'un texte parodique Manuel scolaire catholique d’économie domestique pour les femmes (1960), apporté par Marie, sont projetés au mur et mimés par Marie et Ariane.

 

 

Scène 7

 

Le banquet reprend: Foie de canard poêlé aux pommes rénettes, accompagné de Gewurztraminer.

 

On savoure la nourriture en chantant – ou en écoutant une chanson. Puis, après la religion, le socialisme et la philosophie, Véronique parle du droit et de la justice.

 

D'après le Code Napoléon, la femme est toujours assujettie à l'homme et destinée uniquement à faire des enfants. Un siècle plus tard, un député radical reconfirme la fatale soumission de la femme. Encore aujourd'hui la France est loin de l'égalité des sexes et cela peut s'exprimer cruellement lors d'un procès. Une cliente de Véronique, privée à tort de la garde de ses enfants, s'est suicidée.


Pour détendre l’atmosphère, Ariane raconte son divorce qu'avec distance elle trouve amusant.


Géraldine rappelle la Loi napoléonienne, toujours pas abrogée, d'après laquelle le port du pantalon est interdit aux femmes...

 

 

Entr'acte

 

Si possible, le public est convié à participer un peu au banquet.

 

 

Scène 8

 

Le gâteau aux trois chocolats, amandes grillées, framboises, kiwi

 

Ariane offre du chocolat et fait allusion à d'autres plaisirs dont il serait dommage de se priver.


Pendant l’entracte, un changement s'est produit et Magali s'est détendue. Ses mouvements ont cessé d'être gourdes. Elle s'en expliquera plus tard, mais lors de cette scène elle surprend tout le monde en enlevant son manteau sous lequel elle est nue. Ariane estime que c'est une bonne introduction à son exposé sur les psychanalystes et autres psychologues, notamment Freud, Lakan, Ginger.


Géraldine conclue avec ce dernier que les femmes sont toutes des guenons.

 

 

Scène 9

 

Pause digestion...

 

Camille et Géraldine se chamaillent de nouveau, sur Proudhon, de Maîstre, la religion, Marx et Engels, Mao... Magali tente de les calmer en leur rappelant qu'avant d'êtres idéologues, elles sont femmes. Elle leur enlève "le haut". Manifestement, elle n'est plus du tout intimidée par ses hôtes.


Marie cite des âneries d'Aristote-biologiste et celles d'autres scientifiques et médecins. Pour Aristote, la naissance des femelles est une déviation dont toutefois la nature ne peut se passer. Ses propos suscitent des réflexions pourquoi les hommes semblent avoir peur des femmes. Ils se consolent par des blagues "macho".

 

 

Scène 10

 

Le sorbet au concombre et à la menthe de Karine Muraille.

 

Après quelques propos "digestifs" d'Ariane et de Marie, Magali développe ses attaques contre les églises en parlant des musulmans pour lesquels, eux aussi, la femme vaut moitié de l'homme.


Elle évoque les crimes indiens, chinois, arabes et africains contre les femmes, motivés par des croyances, préjugés, injustices et parfois des contraintes économiques.


Elle ne se prive pas de rappeler que si les hommes les inspirent, ce sont souvent les femmes qui les exécutent.


Camille et Ariane objectent que ce n'est pas leur faute, partout les hommes les ont écartées de l'éducation et du pouvoir.


Magali rétorque que, malgré leur instruction, les hommes peuvent être cruels, et cela non seulement vis à vis des femmes, mais même envers eux-mêmes.


Marie chante sa chanson Les dames des temps jadis sur l’oppression des femmes.


 

Vous riez parce que je suis différent. Je ris parce que vous êtes tous pareils.

 

 

Scène 11

 

Des fraises et du gingembre confit: un aphrodisiaque efficace.

 

Plus de citations! Véronique parle donc des rêves des hommes qui voudraient être mieux acceptés par les femmes.


La question qui se pose: quid des héroïnes de la pièce et des femmes en général?

Magali évoque la bêtise des femmes capables d'admirer les dictateurs. Que les hommes aussi les suivent n'est pas une excuse.


Elle avoue qu'irritée par l'attitude de ses hôtes, perçues comme hautaines et suffisantes, elle leur a joué un tour en s'inventant un personnage qui lui a permis de se moquer de leurs préjugés.


Camille finit par conclure qu'il serait temps d'accepter la dualité humain-animal qui nous détermine.


Ariane partage cet avis et l'exprime en citant, en guise de conclusion, un extrait de la pièce César des auteurs dramatiques tchèques V+W - Voskovec et Werich qui raconte les aventures d'Ulysse pendant son retour après la Guerre de Troie.

 

Applaudissements

 

Les actrices reviennent somptueusement habillées - ou toutes nues?


Comme en France tout se termine par la chanson, elles pourraient reprendre le refrain de Les dames des temps jadis...

 


Commentaires

Discussion close
  • Lenincito (lundi, 09. septembre 2013 11:10)

    That's a brilliant answer to an interesting question

  • Gourmet (lundi, 13. mai 2013 16:42)

    Le menu semble pas mal...

Suite des commentaires: merci de voir sous la pièce, elle se trouve sous l'onglet Âneries sur les femmes.

Spectacle de rue (ici sur scène) du Théâtre Blanc - Bilé divadlo, Ostrava, République tchèque